Hi guys, aujourd’hui nouveau témoignage avec Marion! J’espère que vous allez aimer lire son parcours autant que moi !

Meet Marion: “Self-love is the new relationship goal.”

MON PARCOURS AVEC L’ECZÉMA

J'ai commencé à avoir de l'eczéma quand j'étais enfant, majoritairement sur les pliures des coudes et des genoux mais c'était pendant longtemps gérable et assez rare. À l'adolescence et même après, j'ai souffert d'acné. J'ai eu beaucoup de traitements pour mon acné et je n'avais plus vraiment d'eczéma. Il m'arrivait d'en avoir l'été à cause du frottement et de la matière des maillots de bain mais rien d'ingérable. Un été je suis allée voir un médecin qui m'a prescrit une crème à la cortisone que j'appliquais uniquement l'été quand j'avais des petites plaques mais jamais à d'autres moments de l'année. Fin juillet 2021, alors que j'étais en vacances, des plaques sont apparues à différents endroits de mon corps (sur le front, sur le coude droit, sur les mains et sur les pliures des genoux). À partir de là, cela n'est pas aller en s'améliorant...

Le début des complications

Suite à l'apparition de ces plaques en juillet 2021, je cherche des méthodes pour les calmer. La période est assez propice puisque je m'expose au soleil tous les jours et combiné avec un baume très gras que j'applique le soir, cela semble se calmer. Je fais avec ça pendant plusieurs mois et quand cela met trop de temps à partir, j'applique une crème à la cortisone, ayant encore un tube avec moi. D'août 2021 à avril 2022, cela reste gérable mais j'ai une plaque sur le front qui revient régulièrement et j'en ai également régulièrement sur la poitrine et derrière les genoux. Cela commence légèrement à peser sur mon mental. Fin avril 2022, je pars en voyage au soleil pendant 10 jours. Mes plaques sont bel et bien présentes derrière mes genoux et ressortent à d'autres endroits, notamment sur ma poitrine, à cause du frottement du maillot. Je termine pendant ce voyage mon tube de cortisone. Je rentre début mai 2022, je fais face à une période de stress extrême. Et là, c'est le début d'une période très compliquée. Des plaques vraiment importantes sortent un peu partout sur mon corps et je n'arrive pas à les calmer. Mon visage reste assez épargné. Cela commence à peser très sérieusement sur mon mental, je ne supporte plus de voir mon corps ainsi. J'ai du mal à dormir parce que ça gratte, ça suinte même par moment. Je commence à faire des recherches car je veux éviter d'avoir recours à la cortisone ayant lu des témoignages qui parlent des effets secondaires. Lors de mes recherches, je tombe sur ton blog Saskia, je note des conseils pour calmer les plaques et j'essaye de commencer une routine naturelle en achetant de l'argile verte pour faire des cataplasmes, des hydrolats et de l'aloe vera. Je tente de commencer une alimentation anti-inflammatoire, mais je ne suis pas régulière. Je suis également accompagnée de ma mère qui est en reconversion dans la naturopathie. En juin 2022, je prends rendez-vous chez la dermatologue qui me suivait pendant mes traitements pour l'acné en parallèle.

La prise de conscience

Le jour de mon rendez-vous avec la dermatologue arrive, il dure vraiment 10 min... Je lui explique la situation, elle regarde mes plaques et elle me dit que la seule et unique façon de calmer l'eczéma passe par les corticoïdes. Il faut appliquer une crème tous les jours, en couches suffisantes jusqu'à disparition des plaques. Il n'y a que cette solution pour que cela parte, rien d'autre ne fonctionnera. Je sors de ce rendez-vous très énervée car je me suis juste sentie jugée et pas franchement écoutée. Je vais récupérer les crèmes à la cortisone à la pharmacie car le mariage d'une amie approche, j'ai une tenue qui laisse entrevoir mes plaques et je ne me sens pas mentalement prête à les exposer. Cependant, je suis déterminée à faire rapidement une transition plus importante vers le naturel. C'est ce que je commence à faire fin juin 2022 sur toute ma routine beauté mais je n'arrive pas encore à passer sur une alimentation anti-inflammatoire complète. Je fais de mon mieux mais je sors beaucoup et j'ai du mal à m'y tenir quand je ne suis pas chez moi. En août 2022, je pars en Sardaigne pour une dizaine de jours et je prends conscience qu'il faut que je passe sur une alimentation inflammatoire dès mon retour, parce qu'après avoir mangé des pâtes et des pizzas pendant des jours, ma peau me le fait payer. En septembre 2022, je commence à me tenir un peu plus sérieusement au régime anti-inflammatoire en plus de continuer ma routine naturelle. Fin septembre 2022, j'enchaine sortie sur sortie, excès sur excès, sept jour sur sept pendant 2 semaines non-stop. C'est une grosse erreur...

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Fin 2022/début 2023, la vraie transition

En octobre 2022, suite à ces 2 semaines intenses, sur tous les points, je subis la plus grosse crise encore jamais vécue. Alors que les plaques étaient majoritairement présentes sur mon corps, elles touchent désormais mon visage. Sur le plan mental, c'est le coup fatal. Je gérais plutôt bien le fait d'avoir des plaques sur le corps, car je pouvais les camoufler assez facilement, là même le maquillage n'est pas efficace. Moi qui ai depuis des années eu l'habitude de mettre du fond de teint ou de la crème teintée pour unifier et cacher mes imperfections, je me retrouve à ne plus supporter les produits sur ma peau mais je continue de me maquiller pendant quelques jours/semaines parce que je ne supporte pas mon regard dans le miroir. Mauvaise chose à faire mais je ne peux pas me raisonner à sortir et m'exposer avec des plaques sur le visage car j'ai trop peur du regard des autres. En plus d'avoir des plaques sur le visage, j'en ai partout mais vraiment partout sur le corps. Je passe mes journées à me gratter. Je me retrouve même obligée de quitter le travail plus tôt certains jours tellement cela me gratte et parce que je ne supporte pas mes vêtements ou le maquillage sur ma peau. Un soir, je finis par appeler ma mère et je m'effondre en larmes. C'est devenu insoutenable. Mes plaques sont sur inflammées, elles me brûlent, me grattent. Je ne peux plus me voir, je passe mon temps à me dénigrer, je me sens obligée de me justifier constamment auprès des autres sur le fait que j'ai de l'eczéma parce que je ne veux pas qu'on me regarde bizarrement ou qu'on me fasse des remarques... Ce soir-là, j'applique de la cortisone pour calmer cette grosse crise, ce que je fais pendant quelques semaines, mais je suis déterminée à vraiment réduire mon utilisation une fois cette grosse crise calmée et d'entamer un traitement de fond. Je prends rendez-vous et commence un suivi avec une naturopathe, j'entame une transition vers l'alimentation anti-inflammatoire (80/20) à laquelle je vais sérieusement me tenir et je fais de moi une priorité. En effet, avec le suivi de ma naturopathe, je réalise réellement que mon eczéma dépend très fortement de mes émotions et qu'il faut que j'apprenne à m'écouter. Je réalise maintenant que cela a été la meilleure décision que j'ai pu prendre. La période a beau eu être horrible pour moi, c'était le wake-up call qu'il me fallait pour ne plus prendre ces crises à la légère et vraiment agir.

Comment tu abordes tes crises ? Quels sont tes indispensables lors d’une crise ?

Maintenant, quand je sens qu'une crise commence, je me pose, je réfléchis à la cause de celle-ci, puis j'adapte ce qui ne va pas. Si c'est parce que j'ai fait des excès sur la nourriture, je vais faire une semaine 100% anti-inflammatoire pour compenser. Si c'est parce que je suis trop stressée ou fatiguée, je me force à prendre du temps pour moi, quitte à annuler des sorties. Côté soins, les cataplasmes d'argile verte, l'eau florale de bleuet, l'huile de nigelle et l'aloe vera sont mes alliés. J'avoue que j'ai encore un tube de crème à la cortisone en cas de très très grosse crise.

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Quels sont tes conseils anti-grattage ?

Le combo eau florale de bleuet/aloe vera est le grand gagnant pour moi.

Qu’est-ce qui t’a le plus manqué dans ton combat contre l'eczéma ?

D'avoir des gens qui comprenaient vraiment ce que je vivais. J'ai de la chance, j'ai pu parler de tout ça à mes proches et ils m'ont beaucoup soutenue quand je n'étais vraiment pas bien mais ne vivant pas la même chose, il était compliqué au quotidien de me sentir comprise à 100%.

Comment gères-tu tes émotions au quotidien ?

J'essaye d'extérioriser au maximum, à l'oral ou à l'écrit. Le sport m'aide également beaucoup. Je fais aussi de la cohérence cardiaque quand je sens que j'en ai vraiment besoin.

Quel est selon toi ce qui influe le plus sur l’autre : l'eczéma sur les émotions ou les émotions sur l'eczéma ?

Dans mon cas, je pense que ce sont davantage les émotions sur l'eczéma.

Quelle est ta meilleure anecdote de eczéma warrior ?

Ça va sembler très bateau mais faire de moi une priorité a été un gros win pour moi. Je n'avais jamais fait ça avant parce que j'ai toujours tendance à mettre les autres au premier plan et depuis que je le fais, j'en ressens vraiment les bénéfices.

Pour toi, la phrase qu’il ne faut plus jamais dire à une personne qui a du l'eczéma ?

Qu'il n'existe pas d'autre remède que la cortisone.

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Quel est ton conseil ou mot pour les autres eczéma Warriors ?

Qu'il ne faut jamais laisser tomber. C'est un combat long et usant mais il faut s'écouter et trouver ce qui fonctionne pour nous. L'eczéma fait partie de nous mais ce n'est pas la seule chose qui les définit.

FACT SHEET :

Quel est ton âge ? Où vis-tu ?

J'ai 28 ans et j'habite à Paris.

qu’est-ce qui te rend heureuse dans la vie ?

Passer du temps avec mes proches, aller au cinéma, à des concerts, voyager, me balader... plein de petites choses simples.

quel est ton mantra/dicton favori?

"Self-love is the new relationship goal"

quelque chose qui t’a marquée que tu aimerais nous partager (un livre, un événement, un voyage, etc.)

Je pourrais dire plein de choses mais je choisis la naissance de mon neveu qui a été un des événements récents les plus beaux de ma vie.

le meilleur conseil qu’on t’a donné ?

D'arrêter de me mettre au second plan.

Un grand merci Marion pour ton investissement et pour avoir pris le temps de nous raconter ton histoire, je sais que ce n’est pas toujours facile. Un témoignage rempli de sincérité !

Si ce témoignage vous a plu, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire :)

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls,

Bisous les Warriors,
Sask ✨