Hi guys, aujourd’hui nouveau témoignage avec Marine ! J’espère que vous allez aimer lire son parcours autant que moi !

Meet Marine : “Demain est un autre jour”

Quand sont apparues tes premières plaques ?

Les premières plaques sont apparues quelques mois après ma naissance.

Où sont situées tes plaques ?

Elles peuvent arriver partout : sur les bras, les jambes, le visage, le cou, les mains, le dos, le cuir chevelu aussi.

Qu’est-ce que tu te dis quand tu vois une nouvelle plaque apparaitre ?

Je me demande ce qui a pu causer son apparition : stress, quelque chose que j'ai mangé, mon état mental… On dit souvent que le corps parle alors j'essaie de l'écouter au maximum.

Comment tu abordes tes crises ? Quels sont tes indispensables lors d’une crise ?

Je n'ai plus de grosses crises depuis que j'ai changé mon mode de vie. Cela m'a justement permis d'aborder l'eczéma différemment. Je me dis simplement que ça va passer et j'essaie de ne pas me focaliser sur les plaques.

Cela peut paraître étrange mais ce qui est indispensable dans ce genre de moment pour moi est de m'aimer au maximum, d'avoir envers moi-même de la bienveillance. C’est un peu paradoxale car c'est justement dans ces moments là qu'on a tendance à se détester et à avoir des pensées négatives. Mais j'ai compris au fil du temps que cela contribuait à mon mal être.

Quels sont tes conseils anti-grattage ?

Personnellement, si j'ai des plaques sur les bras qui me grattent par exemple, je vais mettre des manches longues, de même pour les jambes. Le fait de ne pas les voir m'aide à penser à autre chose.

J'essaie aussi de m'occuper les mains et l'esprit. Cela fonctionne plutôt bien pour moi.

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Quel est ton traitement actuel/passé ? Si cortisone quel est ton rapport avec ce traitement ?

J'ai grandi avec la cortisone. Lorsque ça n’a plus eu d’effets, je suis passée au protopic, ce qui a plutôt bien fonctionné pendant quelques temps. Mais au bout d'un moment je ne le supportais plus, du coup rebelote la cortisone. J'ai aussi testé pendant une courte durée les UV.

Aujourd'hui, je dirais que c'est une béquille. Je m'en sers uniquement si cela devient vraiment insupportable pour moi. Une fois suffit en général pour que ça disparaisse. Encore une fois, le fait d'avoir changé de mode de vie/d'alimentation m'a permis de diminuer considérablement les applications et je tends bien entendu vers un arrêt total.

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Quel a été ton déclic pour aller vers le naturel ?

Mon cas est un peu spécial. J'ai été diagnostiquée d'une maladie auto-immune (lupus). À partir de là, j'ai fait des recherches et j'ai découvert qu'un certain mode de vie et une bonne alimentation pouvaient grandement aider. C'est en opérant ces changements que je me suis rendu compte que cela était aussi bénéfique sur l'eczéma.

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Comment as-tu commencé et réussi ta transition vers le naturel ?

Je me suis beaucoup documentée sur les maladies inflammatoires et j'ai découvert que l'hygiène de vie y était pour beaucoup mais pas que. J'ai donc consulté des naturopathes qui m'ont aidée à mener à bien cette transition mais aussi à travailler sur mon anxiété et ma santé mentale.

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Quel a été ton meilleur allié dans ton combat avec l’eczéma ?

Je suis une personne très croyante et pour être totalement transparente, ma foi a été mon meilleur allié. Je puisais mes forces dans ma vie spirituelle et je le fais toujours jusqu'à présent.

Qu’est-ce qui t’a le plus manqué dans ton combat avec l’eczéma ?

Je dirais la prise en compte psychologique qui reste timide, surtout enfant. On vit tout de même quelque chose de difficile: à l'école les enfants ont un regard insistant, des réactions parfois blessantes, ce qui a tendance à nous renfermer sur nous-mêmes et à détruire petit à petit la confiance en soi. Cela a eu beaucoup d'impact sur moi en grandissant.

Comment gères-tu tes émotions au quotidien ?

Je suis de nature très positive en général. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Tout comme je travaille sur mon hygiène de vie, j'ai aussi appris à prendre soin de mon mental en lisant des livres, en m'abonnant à des pages de confiance en soi, booster son mindset etc... Mon mot d'ordre est l'acceptation. Je suis triste : je lâche prise, je pleure et c'est OK, toujours accompagné de ma petite phrase favorite : Demain est un autre jour.

Quel est selon toi ce qui influe le plus sur l’autre ? Les émotions sur les émotions ou l’eczéma sur les émotions?

Je pense que les deux ont autant d'influence. Lorsque j'ai une crise, je sens bien que je prends un petit coup au moral, et lorsque je suis stressée pour un examen le lendemain par exemple, j'ai des plaques. Alors je dirais qu'il n'y a selon moi pas de dissociation.

Pour toi la phrase qu’il ne faut jamais dire à un eczémateux ?

Comme beaucoup d'entre nous je pense « arrête de gratter ! »

Quel a été ton meilleur allié dans ton combat avec l’eczéma ?

Le jour où j'ai décidé que «je n'étais pas l'eczéma», j'étais Marine, une fille avec beaucoup de rêves et qui avait envie de se faire des amis. J'ai profité de mon entrée au lycée, qui n'était pas dans la commune où je vis, pour m'ouvrir à des personnes qui n'avaient pas vu la petite fille solitaire des petites écoles et qui du coup n'avaient aucune idée de qui je pouvais être. C'était un challenge pour moi mais j'ai réussi à me faire beaucoup d'amis et même à parler de l'eczéma sans avoir peur de leurs réactions. Une grande victoire pour moi !!

Quel est ton conseil/mot pour les autres eczéma warriors ?

J'ai découvert, sur mon chemin de « guérison », que vouloir justement guérir ne consistait pas uniquement à avoir une bonne hygiène de vie et prendre soin de son enveloppe corporelle en trouvant les meilleurs produits possible. Guérir c'est aussi faire une introspection de soi-même: comment guérir si nous nous méprisons ? Comment guérir si nous manquons d'amour envers nous-même ? Vouloir se sentir bien dans son corps, c'est aussi se sentir bien dans sa tête et je souhaite à tous peu importe les problèmes de santé que l'on traverse, ici l'eczéma mais cela peut être pleins d'autres choses, d'y donner tout autant d'importance car cela change littéralement notre façon d'appréhender la maladie et de vivre avec.

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Fact sheet

QUEL EST TON ÂGE & OÙ VIS-TU?

J'ai 29 ans et je suis originaire de l'île de la Réunion mais pour l'instant je suis à Orléans.

QU'EST-CE QUI TE REND HEUREUSE DANS LA VIE?

VIVRE ! C'est un miracle quotidien qui se reproduit pour moi chaque jour.

J'ai été quasiment alitée pendant un certain temps à cause du lupus (douleurs articulaires/musculaires sans citer les autres symptômes). Faire les choses les plus simples était pour moi un combat. Aujourd'hui je me hâte chaque soir du jour suivant, et de tout ce que je pourrais faire dans cette journée.