Mes 8 conseils alimentaires anti-inflammatoires
Article écrit avec ma mère, Dr Karine Slama
Hi guys, j’espère que vous allez bien !
Si vous souffrez comme moi d’eczéma (ou de psoriasis), vous cherchez certainement tous les remèdes possibles qui permettraient d’atténuer ses effets négatifs, et bien, sachez que la nutrition en fait partie. J’ai compris après plusieurs années que mon eczéma était étroitement lié à ce que je mangeais et la façon dont mon estomac réagit à un repas annonce bien souvent la façon dont ma peau va réagir : tout ce qui provoque des maux de ventre type ballonnements et reflux provoque immédiatement (ou après quelques heures) de l’eczéma.
Du coup, je me suis dit que j’allais partager avec vous les bons réflexes diététiques que j’ai adoptés pour calmer mon eczéma, avec l’aide de ma mams nutritionniste! Et n’oubliez pas que pour contrôler son eczéma, il est nécessaire d’envisager le corps dans sa globalité, j’ai donc écrit une routine beauté (ici) et un article lifestyle (là) pour calmer les crises. Let’s get started !
Quel est le lien entre l’estomac et l’eczéma (ou autre problème inflammatoire)?
Il existe cinq organes de détoxication: la peau, les poumons, les reins, l’intestin et le foie. En naturopathie, lorsque les organes d’élimination sont surchargés, ils sont relayés par les autres organes d’élimination. La peau est l’organe de relais principal de l’intestin, ainsi lorsque l’intestin est surchargé, il laisse passer les toxines et les envoie à la peau. Cette présence accrue de toxines se traduirait par l’eczéma dans certains cas, l’acné ou rosacée pour d’autres etc.. tout dépend des prédispositions génétiques de chacun et de la nature de la toxine.
Voici pourquoi je réussis à calmer mon eczéma en ménageant mon système digestif : l’alimentation est un moyen de purifier mon corps, décharger les émonctoires et minimiser l’apport de toxines ou d’éléments inflammatoires. Beau programme !
Voici du coup ce que je ne mange pas pendant les jours de crise, et ce que j’essaye de diminuer au quotidien et à l’inverse, ce que je vais manger à fond !
Partie 1 : la détox
2L voire 3L d’eau par jour
Avant, j’étais plutôt un chameau pour être tout à fait honnête, je n’avais pas du tout le water-reflex. Sans m’en rendre compte je pouvais passer une journée entière en ne buvant que trois verres d’eau (en comptant mon café matinal), cata ! Depuis que j’ai compris que l’état de ma peau dépendait de ma nutrition, je bois 2,5L minimum (!) et ça a changé le game. J’ai une peau beaucoup plus souple- je le vois surtout au niveau de mes lèvres qui sont beaucoup moins gercées. J’avais aussi le sentiment d’avoir les yeux secs et ça s’est clairement amélioré ! C’est impressionnant.
Du coup, pour m’aider à tracker ma quantité d’eau journalière et m’assurer un bon apport en eau, j’ai dû mettre en place tout un système:
si je suis chez moi, je compte au moins 10 tasses dans la journée jusqu’au dîner, donc environ une tasse par heure
sinon, je commence ma journée en remplissant une bouteille de 1,5 L et je me dis que vers les 18h je devrais l’avoir finie, puis je la remplie à moitié et je me laisse jusqu’au diner pour la finir !
Vive les plantes
Si comme moi vous ne raffolez pas d’eau naturelle, c’est tant mieux car vous allez pouvoir allier l’utile à l’agréable en faisant infuser des plantes pleines de vertus : comme le thym (anti-inflammatoire et bactérien puissant), la fleur d’oranger (calmant nerveux), citron (super drainant et un neutralisateur de l’acidité de l’intestin) ou encore de la menthe (tonique digestif et anti-inflammatoire) etc.
Je n’ai pas encore testé la cure de jus donc je ne peux pas vous en parler encore, mais si j’arrive à me lancer dedans, je ne manquerais pas de vous donner mon retour sur les effets de la méthode !
Partie 2 : la diet anti inflammatOIRE
C’est certainement la partie la plus tricky parce qu’il s’agissait de limiter la consommation de certains aliments, mais pour moi ça a été vraiment bénéfique. J’insiste sur le fait que chaque individu est différent, il est très dur et je pense inutile de généraliser ces pratiques, l’idée est vraiment d’essayer de son côté et de voir s’il y a une amélioration, tout en continuant à avoir une alimentation équilibrée !!
Je vous laisse à la fin de l’article, les livres et sites qui m’ont aidée pour mes recherches.
Moins de gluten :
Il existe quantité d’articles, de livres et d’études démontrant les bienfaits d’une alimentation pauvre en gluten. Je me suis alors laissé tenter par le régime sans gluten, en espérant aussi calmer mes ballonnements et reflux; et honnêtement, ça m’a fait le plus grand bien et ce n’était vraiment pas si compliqué car il y a beaucoup d’alternatives aujourd’hui :
j’ai remplacé les pâtes de blé par des pâtes de riz, sarrasin ou pois chiche (entre autres)
je fais mes propres pâtes à tarte/quiche/pizza et mes propres gâteaux et si j’y arrive, vraiment vous pouvez y arriver
NB: si vous voulez mes conseils pratiques pour manger moins de gluten au quotidien, cet article est fait pour vous :)
Moins de lactose et de produits laitiers :
Pareil, on est sur un type d’aliment hyper capricieux qui demandait à mon corps beaucoup d’énergie pour le digérer. Je me sentais lourde, et je mettais des heures à digérer le moindre plat à crème. Je me suis rendue compte aussi que même en mangeant des fromages à pâte dure (qui contiennent peu ou pas de lactose) j’avais une éruption de plaques et des démangeaisons juste après ou le lendemain, c’est assez dingue.
Pareil, il est archi possible de vivre sans frustration et en réduisant sa consommation de produits laitiers (je dois reconnaître que rien ne remplacera une bonne tranche de comté, mais honnêtement parfois il est bon pour soit de se restreindre un peu pour redonner du peps au corps):
pour les crèmes fraîches, je remplace avec de la crème de coco, de soja ou d’amande
je favorise les fromages à pâte dure qui, parce qu’affinés, contiennent moins (voire plus) de lactose et donc sont plus digestes
L’intolérance au lactose peut se développer à l’âge adulte lorsque qu’une fois sa croissance terminée, l’adulte ne développe plus de capital enzymatique suffisant. Si votre enfant a de l’eczéma, cela peut être une piste à étudier. N’hésitez pas à en parler avec son pédiatre mais diminuer son apport en lactose peut clairement représenter un risque pour sa croissance. De plus, il est important pour un enfant de manger de façon variée car c’est ainsi qu’il développe la flore intestinale la plus saine.
NB: pareil, si vous voulez mes conseils pratiques pour manger moins de laitages au quotidien, cet article est fait pour vous :)
Moins de sucre :
Je vais être tout à fait honnête avec vous: de base je ne raffole pas du goût sucré (c’est assez peu accepté dans la société je dois l’avouer don’t judge). Mais du coup, lorsque j’ai envie d’une note sucrée (ou que je suis en “craving”, surtout la semaine avant mes règles, coucou les PMS), je vais vers le plus naturel possible : chocolat noir, fruit, beurre de cacahuète ou d’amande, yaourt végétal etc. Et j’essaye de me faire moi-même mes gâteaux en y mettant du sucre naturel (présent dans les fruits utilisés pour la recette, ou en mettant du sirop de datte ou d’agave, par exemple). C'est encore meilleur !
D’un point de vue salé, j’ai compris qu’il y avait aussi beaucoup de sucres cachés. J’essaye donc de limiter mon apport en sucre simple en préférant des féculents à indice glycémique bas : le riz brun, sauvage, rouge ou noir plutôt que du riz blanc, des patates douces aux pommes de terre, etc. Et de façon générale, j’essaye de ne pas manger de plats industriels qui cachent plein d’additifs, conservateurs etc. qui ne sont pas géniaux pour la santé.
Moins de viande rouge :
Et oui je pense que vous vous y attendiez : sans rentrer dans un débat écologique ou éthique, la viande rouge est hyper lourde à digérer pour le corps. La charcuterie est pleine de sulfites et de gras dont rien de bon pour le corps. J’en mange de moins en moins (max deux fois par semaine) et mon estomac revit. Je n’hésite pas à remplacer la viande rouge par du poisson ou de la volaille.
Moins d’alcool :
On sera tous d’accord pour dire qu’en lendemain de soirée bien arrosée, l’état de la peau est cata : certains vous diront qu’elle est grasse, pour la plupart, elle se trouvera envahie de boutons et dans mon cas, elle est toute rouge et gratte énormément. Du coup, en période de crise, je ne bois pas du tout et de façon générale, je réduis l’alcool fort. En plus, il y a énormément de sucre dans l’alcool fort, sans compter les softs qu’on rajoute avec, donc ce n’est pas génial pour moi.
Niveau vin, j’ai compris que je digérais très très mal le blanc (je pense que c’est dû aux sulfites). Du coup je ne prends que du rouge et du bio pour limiter les apports en sulfites. On m’a parlé de vins naturels et S.A.I.N.S (Sans Aucun Intrant Ni Sulfites) mais je n’en ai pas encore trouvé dans mon quartier, je vais investiguer davantage et je vous dirai !
Moins de tomates :
J’ai plusieurs amis pour qui diminuer la consommation de tomates a été bénéfique et du coup j’ai fait le test de mon côté. Je ne pourrais honnêtement pas vous dire si c’est parce qu’elles contiennent beaucoup d’histamines (lorsqu’elle est apportée par la nourriture, l’histamine peut provoquer des rougeurs et démangeaisons dans la peau si on a un terrain allergique compliqué, ce qui est le cas de l’atopie) ou parce qu’elles sont de la famille des Solonacées et donc qu’elles contiennent beaucoup d’alcaïdes (pesticides naturels) mais je me suis rendu compte que lorsque j’ai des plaques d’eczéma, dès que je mange de la tomate ma plaque rougit (surtout autour de la bouche). Depuis que j’ai arrêté d’en consommer autant, j’ai beaucoup moins de rougeurs autour de la bouche.
De nombreux livres parlent de rétablir l’équilibre acido-basique du corps grâce à l’alimentation, je reviendrai vers vous quand j’aurais assez de recul dessus et que j’en aurai parlé avec ma super nutritionnist- mom !
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Partie 3 : la good food et les compléments
C’est assez vague, certes, donc je pense qu’un exemple de recette sera plus simple pour vous montrer ce que je mange. Pour cela, vous retrouverez mes recettes ici ou sur mon Instagram, en story (je partage tout ce que je mange).
Mais de façon générale, vous verrez que je diminue la viande rouge pour manger du poisson blanc, ou parfois que des céréales et légumineuses (sans gluten du coup) et à chaque repas, j’essaye d’avoir toujours un légume, même quand je me fais des pâtes et oui !
Enfin, j’ai développé deux compléments alimentaires : le Noé et le Bombeiro, qui aident à accompagner le corps vers un mode de vie anti-inflammatoire. Le Noé va rééquilibrer l’intestin et le microbiote intestinal avec ses 20 milliards d’UFC de probiotiques par gélule. Et le Bombeiro va éteindre l’inflammation grâce à son complexe anti-inflammatoire puissant à base de Quercétine et de Boswellia Serrata (et de zinc, et de vitamine E).
Vous allez manger dehors et vous savez que le repas sera 100% inflammatoire? Pas de panique, I Got u. Prenez 1 gélule de Bombeiro avant le repas et une deuxième après votre repas. Il agit de façon assez instantanée et va éviter la flambée on adore !
dernières remarques
J’espère que cet article vous a plu mais voici mes dernières remarques pleines d’amour ;) :
Si vous souhaitez tester et faire votre propre expérience, pensez à tenir un carnet pour voir comment votre corps réagit après chaque repas. De façon générale, trouver un bon rythme alimentaire prend du temps et le plus important c’est d’y aller progressivement (sinon on sent une énorme frustration qui n’aide pas pour le moral et qui n’est pas tenable sur le long terme) et d’écouter son corps !
Il ne s’agit pas d’un régime pour perdre du poids mais d’un rééquilibrage alimentaire pour calmer son intestin et donc sa peau
Je pense qu’il est hyper important de conserver un bon équilibre (une sorte de 80/20): quand je mange chez moi, je cuisine donc je peux facilement contrôler ce que je mange et suivre cette diet. En revanche, quand je dine dehors, je m’éclate et je ne me restreins pas car non seulement ce n’est pas simple de se contrôler quand on mange au restaurant ou chez quelqu’un, mais en plus, le but de cette diet est de se sentir bien et non de créer une sorte d’angoisse autour de la food. Enfin, moins on expose son corps à certains aliments, moins il sait comment réagir en leur présence. Donc je pense qu’éliminer totalement un ingrédient n’a rien de bon !
J’espère que cet article vous aidera. c’était un premier article qui posait les bases mais je continuerai à alimenter ce sujet de l’alication/Healthily ou comment se soigner par la nourriture ! Toute suggestion est d’ailleurs la bienvenue.
Plein d’amour et de courage pour nous,
Sask
Sources:
La Phytothérapie, Dr Jean Valnet, Le Livre de Poche
Le Grand Guide de l’Aromathérapie, Aude Maillard, Le Livre de Poche
Mon Plan Peau, Hanna Sillitoe, Ed. Rouergue
www.medicalmedium.com
comme d’hab, mon expérience ;)
Disclaimer: ce retour d’expérience n’est que le mien et ne se soumet aucunement à un avis médical. Avant de changer quoi que ce soit dans votre alimentation, votre routine beauté ou votre quotidien en général, consultez votre médecin traitant. Même si j’espère de tout coeur que ces pratiques vous aideront, il est difficile d’être sûre qu’une solution marche universellement tant l’eczéma est personnel, j’espère que vous pourrez être tolérants.